La colère n’est pas encore retombée, les cendres sont encore chaudes, mais les entrepreneurs de fracture n’ont pas eu la décence d’attendre pour répandre partout leurs discours sur les « milliards pour les banlieues », dont le sous-entendu est clair :
2/16
« on en fait trop pour les noirs et les arabes »
Que l’extrême droite saisisse l’occasion pour ressortir leur slogan pourri « on déshabille la "France périphérique" pour habiller celle qui vit de l’autre côté du périph’ » n'est malheureusement pas surprenant.
3/16
Les régions françaises et leurs habitants tels qu'on les présentait dans les manuels scolaires de l'entre-deux-guerres...
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Les régions du Nord
"Les habitants, de race flamande, en général, sont grands, blonds, forts et calmes"
La région parisienne
"On rencontre dans la région les qualités qui caractérisent la race française : amabilité, bon sens aiguisé, jugement sûr. Le Champenois n'est pas exempt de malice"
Le rapport 2019 de l’ONPV (Observatoire national de la politique de la ville) a été mis en ligne en catimini pendant l’été onpv.fr/uploads/media_…
Pas de communiqué de presse (à ma connaissance), pas de remise officielle à la ministre, pas une ligne dans la presse...
1/4
Comme s’il fallait surtout ne pas attirer l’attention sur les quartiers populaires, sur leurs difficultés et sur une politique de la ville qui a disparu de l’agenda gouvernemental (et plus largement de l'agenda politique) depuis l’enterrement du rapport Borloo.
2/4
Pourtant ce rapport n’a rien d’explosif. D’autant plus qu’il est fondé sur des études & données antérieures à la crise sanitaire. C’est l’an prochain que le rapport ONPV risque de faire du bruit (s’il n’est pas enterré) :
3/4
"85% des français ont une image positive de la police" selon une enquête universitaire conduite auprès de dizaines de milliers de personnes que C.Castaner cite en boucle
Je suis allé jeter un oeil au rapport en question et c'est pas joli-joli interieur.gouv.fr/fr/content/dow… 1/7
Tout d'abord, pas de spécialistes de la Police ou des relations police-population dans l'équipe qui a réalisé l'enquête. Ca peut sembler sans importance mais ça ne l'est pas : un·e chercheur·se qui travaillerait sur le sujet n'aurait jamais adopté un tel questionnaire...
2/7
Car le questionnaire ne porte que sur l'image de la Police, sans une seule question sur les relations effectives des enquêté·e·s avec celle-ci (on ne sait pas s'ils et elles ont été victimes d'acte de délinquance, ont subi des contrôles policiers, etc...) 3/7